Antoni Clavé, né le 5 avril 1913 à Barcelone et mort le 31 août 2005 à Saint-TRopez (Var), est un peintre catalan.
Antoni Clavé Sanmarti entre aux cours du soir de l’École annexe des beaux-arts de Barcelone en 1930, pour deux ans, et sa famille le laisse poursuivre sa voie. Il est ensuite recommandé à Tolosa, propriétaire d’une entreprise de peinture en bâtiment où Clavé devient apprenti. Attiré par le côté artisanal du métier où il apprend à faire du minium, puis à peindre du bois, à manier les brosses, à dessiner les lettres. Clavé, dès 1928, commence à peindre à l’huile le portrait de sa grand-mère. Son patron lui apprendra aussi à copier des Diego Velásquez.
En 1931, il remporte le deuxième prix à un concours d’affiche de la Caisse d’épargne de Barcelone, et deux ans plus tard, il abandonne la peinture en bâtiment pour vivre de ses dessins, de travaux de décoration, d’affiches de cinéma notamment pour la Metro-Golwyn-Mayer qui lui passe des commandes. Il se fait rapidement un nom dans cette spécialité. Ses amis sont alors Emili Grau Sala, Apel·les Fenosa, Manolo. Clavé admire tout particulièrement les primitifs catalans.
En 1937, Clavé est mobilisé sur le front républicain d’Aragon. Mais en janvier 1939, il est contraint de suivre la retraite de l’armée républicaine et il franchit la frontière française. Il est interné au camp des Haras à Perpignan dont il sort grâce à l’action de Martin Vivès, peintre perpignanais. Dès le 5 avril 1939, il a sa première exposition chez Vivan, pâtisserie-salon de thé. Cette même année, il quitte Perpignan pour Paris où le médecin catalan Anguera de Sojo lui offre une chambre de bonne.
À Paris, il devient décorateur de théâtre et illustrateur : Carmen, Gargantua. il installe son premier atelier et la rencontre avec Pablo Picasso en 1944, sera une révélation.
Il participe à la fondation du Casal de Catalunya de Paris, créé le 9 juillet 1945.
À l’instar de Picasso qu’il admirait beaucoup, Antoni Clavé a été très inspiré par la corrida. Sur ce sujet, il a produit un grand nombre de lithographies, notamment La Corrida et des Toreros.
Clavé travaille avec acharnement. Inclassable, ni figuratif, ni abstrait et les deux à la fois avec sa force et son mystère, il aimait aussi les collages et se livrait volontiers au hasard de la création. Quant à la sculpture, il ne s’y intéressa que par périodes, au début de sa carrière et ensuite beaucoup plus tard. À la fin des années 1950, Clavé connaît le succès.
Antoni Clavé quitte Paris pour Saint-Tropez en 1963. Il se construit un atelier et une maison au Cap Saint-Pierre qu’il décore avec un soin méticuleux.
En 1977, il expose ses premiers trompe-l’œil. Le musée d’art moderne de la ville de Paris lui consacre une rétrospective en 1978. La Biennale de Venise expose plus de cent de ses œuvres au pavillon espagnol en 1984.
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