Federico Zuccari ou (Zuccaro) (1542 à Sant’Angelo in Vado- 1609 à Ancône) est un peintre et architecte italien considéré comme l’un des maîtres du maniérisme romain du début du Cinquecento.
Federico Zuccari continua à la Trinité du Mont des fresques commencées par son frère Taddeo. Ses premiers succès assez rapides le firent appeler à Florence, où on le chargea de peindre la grande coupole de l’église métropolitaine. Frédéric eut l’audace d’y placer des figures hautes de cinquante pieds, sans parler de celle de Lucifer, si démesurée, qu’elle fait paraître les autres des figures d’enfants. Même du temps de Pierre de Cortone, on pensa à faire substituer d’autres peintures de ce dernier artiste ; et l’on ne fut arrêté que par la crainte qu’il ne vécût pas assez longtemps pour terminer cette entreprise. Après ce travail, Frédéric eut la prétention de peindre toutes les coupoles ; et il semblait que les travaux de grande dimension lui fussent dus dans toute l’Italie.
On l’appela à Rome, pour lui confier la voûte de la chapelle Pauline, et lui faire achever ainsi un ouvrage commencé par Michel-Ange. En 1560, Federico Zuccari est chargé la mission de la décoration du casino de Pie IV à la Cité du Vatican et effectue un séjour à Venise (1561-1564).
Accusé auprès du pape Grégoire XIII de quelques propos inconsidérés, il exposa en public son fameux tableau de la Calomnie, où il avait représenté ses accusateurs avec de longues oreilles d’âne. Ceux-ci portèrent plainte au pape, qui força Frédéric à sortir de Rome. Alors il commença des voyages en Flandre, en Hollande, en Angleterre.
Le pape apaisé, Zuccheri alla reprendre son ouvrage interrompu, et reçut de grands éloges et des récompenses
Vers 1595, il fut nommé Principe de l’Accademia di San Luca, nouvellement formée, et cette élection fut pour lui une sorte de triomphe. Frédéric fit en Espagne un autre voyage, mais dans un âge plus avancé, et avec moins de succès encore que la première fois.
A Turin, il publia un traité intitulé Idea de pittori, scultori e architecti, 1607, in-folio (réimprimé à Rome en 1768), et le dédia au duc de Savoie.
On doit à Frédéric de belles idées en architecture, et même des morceaux de sculpture. Sa fortune fut immense ; il la devait peut-être moins à ses talents qu’à des formes agréables, à un entretien rempli de grâce et de politesse, à son esprit cultivé et à une générosité attirante, mais qui ne tarda pas aussi à lui faire presque sentir les atteintes de la misère. Il semblait écrire par irritation contre Vasari, et pour le surpasser. L’école des Zuccheri fleurit quelque temps. Elle compte des élèves distingués, parmi lesquels on cite le père Danti, dominicain, et Roncalli, qui fut chargé de continuer un bras contigu à la loge peinte par Raphaël : mais l’art n’était plus le même ; et l’on vit bientôt les traces de décadence.
Ici vous pouvez voir les œuvres de l'artiste qui font partie de la collection.