Jean-Baptiste Camille Corot

París, 1796

Jean-Baptiste Camille Corot

Jean-Baptiste Camille Corot, né le 16 juillet à Paris où il mort le 22 février 1875, est un peintre et graveur français.

Il passa longtemps pour un peintre amateur qui avait tout loisir de voyager non seulement un peu partout en France, mais aussi en Italie, où il résida à trois reprises. Au cours de ses pérégrinations, il ne cessa de peindre des paysages idylliques, généralement étoffés de petits personnages, selon les règles du paysage classique. Connu pour sa philanthropie, il est aussi l’un des fondateurs de l’école de Barbizon, et du groupe de Marlotte.

Corot est parfois appelé « le père de l’impressionisme ». Toutefois, c’est une appréciation qu’il faut nuancer.

Ses recherches sur la lumière, sa prédilection pour le travail sur le motif et pour le paysage saisi sur le vif anticipent l’impressionnisme. Mais Corot craignait les bouleversements, en art comme en politique, et il est resté fidèle toute sa vie à la tradition néoclassique, dans laquelle il avait été formé. S’il s’en est écarté, vers la fin de sa carrière, c’est pour s’abandonner à l’imagination et à la sensibilité dans des souvenirs, qui annoncent le symbolisme autant ou davantage que l’impressionnisme. Corot, inspiré par Nicolas Poussin et Pierre-Henri de Valenciennes, peint en plein air ses études qu’il n’expose jamais, réalise ses tableaux en atelier puis à partir des années 1850 peint des tableaux de souvenirs faits de réminiscences.

Faire de Corot le « père de l’impressionnisme » semble ainsi être hasardeux, notamment du fait que le courant impressionniste s’est développé largement en dehors de lui, voire malgré lui, même s’il n’y est pas resté entièrement étranger ; et trop peu, parce que Corot a bâti une œuvre assez riche et variée pour toucher à tous les courants de son époque. Corot réalise en fait la transition entre la peinture néoclassique et la peinture de plein air.

Corot est surtout connu comme peintre de paysages, mais il est également l’auteur de nombreux portraits (proches ou figures de fantaisie). Il travaille vite, par des touches rapides et larges, et joue sur la lumière, grâce à une grande observation.

Dès son vivant sont apparus des faux Corot (faussaires, pasticheurs, sans compter les répliques par Corot lui-même ou ses œuvres qu’il prête à ses élèves, collègues ou amis pour qu’ils les copie) qui accréditent la légende selon laquelle il serait l’artiste qui détiendrait le record du plus grand nombre de faux : ayant peint de son vivant près de 3 000 tableaux (et autant de dessins et gravures), 10000 versions signées du peintre existeraient dans les collections américaines…Rien de nouveau sous le ciel en termes de profit et de mépris pour le travail de l’artiste…

Ici vous pouvez voir les œuvres de l'artiste qui font partie de la collection.