Jean Cocteau, né le 5 juillet 1889 à Maisons-Laffitte et mort le 11 octobre 1963 dans sa maison de Milly-la-Fôret, est un poète, graphiste, dessinateur, dramaturge et cinéaste français. IL est élu à l’Académie française en 1955.
Comptant parmi les artistes qui ont marqué le XXe siècle, il a côtoyé la plupart de ceux qui ont animé la vie artistique de son époque. Il a été l’imprésario de son temps, le lanceur de modes, le bon génie d’innombrables artistes. En dépit de ses œuvres littéraires et de ses talents artistiques, Jean Cocteau insista toujours sur le fait qu’il était avant tout un poète et que tout travail est poétique.
Il publie son premier recueil de poèmes à compte d’auteur, « La Lampe d’Aladin » inspiré des Mille et Une Nuits, à 20 ans, et devient alors connu dans les cercles artistiques bohème comme le « prince frivole ». C’est sous ce titre qu’il publie en 1910, son second recueil de poèmes.
De sa collaboration avec les artistes russes naissent Le Dieu bleu en 1912, avec des costumes et décors de Léon Bakst sur une musique composée par Reynaldo Hahn, puis Parade, ballet produit en 1917 avec des costumes et décors de Pablo Picasso et une musique composée par Erik Satie. Cette œuvre inspire à Guillaume Apollinaire le néologisme de surréalisme, repris ensuite par André Breton et Philippe Soupault pour la création du mouvement culturel que l’on connaît. Cocteau collabore au mouvement dada et a une grande influence sur le travail des autres.
En 1940, Le Bel Indifférent, une pièce de Cocteau écrite pour Édith Piaf, est un énorme succès. Il travaille également avec Picasso et Coco Chanel sur plusieurs projets, est l’ami de la majeure partie de la communauté européenne des artistes.
Jean Cocteau joue un rôle ambigu durant la Seconde Guerre mondiale, les résistants l’accusent de collaboration avec les Allemands, une partie de son passé (1939-1944) reste mystérieuse. Pendant l’Occupation, il fait preuve d’un certain pacifisme, mais surtout, il n’hésite pas à accueillir Arno Breker, sculpteur officiel du IIIème Reich, lors de son exposition à Paris, pendant l’été 1942. Leni Riefenstahl bénéficie de sa protection après la guerre pendant sept ans.
Quelques immenses succès firent passer Cocteau à la postérité : Les Enfants terribles, Les Parents terribles de 1938, La Belle et la Bête. Devenu une référence cinématographique, il préside le Festival de Cannes de 1953, puis celui de 1954. En 1960, l’artiste tourne Le Testament d’Orphée avec le soutien financier de François Truffaut.
Parallèlement, il s’engage dans la défense du droit à l’objection de conscience, entre autres en parrainant le comité créé par Louis Lecoin, aux côtés d’André Breton, Albert Camus, Jean Giono et de l’abbé Pierre.
Ici vous pouvez voir les œuvres de l'artiste qui font partie de la collection.