Max Ernst, né le 2 avril 1891 à Brühl et mort le 1r avril 1976 à Paris, est un peintre et sculpteur allemand, dont l’œuvre se rattache aux mouvements dadaïste et surréaliste.
En 1910, il commence à étudier la philosophie à l’Université de Bonn mais il abandonne rapidement les cours pour se consacrer à l’art. Il rencontre les membres du groupe Blaue Reiter en 1911 avec qui il expose à Berlin, en 1913. La même année, il fait la connaissance de Guillaume Apollinaire et Robert Delaunay, part pour Paris.
En 1919, il rend visite à Paul Klee et crée ses premières peintures, impressions à la main et collages; il expérimente différents supports et matériaux. En 1920 il fonde le collectif Zentrale W/3 avec deux autres « stupides occidentaux », Jean Arp et Baargeld: ils publient une nouvelle revue « La Chamade», avec quelques contributeurs français, au rang desquels André Breton, Paul Éluard et Louis Aragon. À la deuxième exposition Dada (192) il y expose les Collages collectifs, rebaptisés plaisamment « FaTaGaGa (FAbrication de TAbleaux GArantis GAzométriques) », qu’il a réalisés avec Jean Arp. L’exposition déchaîne l’indignation et est fermée par la police pour trouble à l’ordre public. Avec Baargeld, Ernst organise la Première internationale dadaïste à Berlin à la fin du mois de juin 1920. Un peu plus tard, en vacances à Tarrenz (Tyrol), il y fait la connaissance de Tristan Tzara, et retrouve Hans Arp, Sophie Taeuber et André Breton.
En 1925, Max Ernst invente le frottage : il laisse courir une mine de crayon à papier sur une feuille posée sur une surface quelconque (parquet ou autre texture). Cette technique fait apparaître des figures plus ou moins imaginaires. Elle s’apparente à l’écriture automatique d’écrivains surréalistes comme Paul Éluard et André Breton.
L’année suivante, il collabore avec le peintre Joan Miró pour la création de décors pour les spectacles chorégraphiques de Diaghilev. Avec l’aide de Miró, Max Ernst se lance dans l’élaboration d’une nouvelle technique, le grattage du pigment directement sur la toile.
En 1933, Max Ernst part en Italie. C’est ici qu’il compose en 3 semaines 182 collages à partir d’ouvrages français illustrés en noir et blanc de la fin du XIXe siècle. De retour à Paris, il les publie dans un ouvrage en 5 volumes appelé Une semaine de bonté ou les sept éléments capitaux.
Dès le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Max Ernst est arrêté comme « étranger ennemi » et interné dans le camp des Milles près d’Aix-en-Provence. Avec l’aide du journaliste américain Varian Fry, fondateur du Comité américain de secours à Marseille, il réussit à quitter le pays. Il arrive aux États-Unis en 1941, vit à New York où, à côté des peintres Marcel Duchamp et Marc Chagall, il aide au développement de l’expressionnisme abstrait parmi les peintres américains comme Jackson Pollock.
À partir de 1953, il s’installe à Paris et l’année suivante reçoit le Grand prix de la Biennale de Venise, ce qui lui vaut l’exclusion du mouvement surréaliste. En 1963, il déménage dans une petite ville du sud de la France, Seillans (Var), où il continue travailler. Le Grand Palais publie, en 1975, un catalogue complet de ses œuvres.
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