René François Ghislain Magritte, né le 21 novembre 1898 à Lessines, dans le Hainaut (Belgique) et mort à Schaerbeek le 15 août 1967, est un peintre surréaliste belge.
De 1916 à 1918, Magritte fréquente l’Académie royales des beaux-arts de Bruxelles où il suit les cours d’Emile Vandamme-Sylva, de Gisbert Combaz et du symboliste Constant Montald. Il travaille en 1919 et 1920 dans l’atelier de Pierre-Louis Flouquet qui lui fait découvrir le cubisme et le futurisme. En 1924, Magritte rencontre Camille Goemans et Marcel Lecomte qui l’introduisent dans le milieu dada.
En août 1927, Magritte quitte la Belgique et séjourne au Perreux-sur-Marne jusqu’en juillet 1930. Il rencontre les surréalistes (André Breton, Paul Éluard, Max Ernst, Salvador Dalí), participe à leurs activités et expose à la galerie Goemans. Il publie en 1929, Le Sens propre, suite de cinq tracts reproduisant chacun l’un de ses tableaux avec un poème de Goemans, et Les Mots et les images dans La révolution surréaliste. Durant l’été, il rend visite à Dalí à Cadaqués. Les liens avec les surréalistes parisiens restent cependant difficiles, et René Magritte se brouille avec André Breton. La crise de 1929 arrivant en Europe, René Magritte doit retourner en Belgique en 1930, mais encore que les contrats de publicité (ce qu’il appelait ses travaux imbéciles) qui lui permettaient de vivre ayant été rompus, il participe, entre 1931 et 1936, à une petite entreprise de publicité, une activité alimentaire qu’il n’exerce certainement pas par vocation et qui s’est étendue sporadiquement entre 1918 et 1965.
De 1943 à 1945, Magritte utilise la technique des impressionnistes durant sa période du surréalisme en plein soleil ou période Renoir. Entre 1943 et 1947, paraissent les premiers livres qui lui sont consacrés : Les Images défendues de Nougé, Magritte de Mariën et René Magritte de Scutenaire. En mars 1948, il peint en six semaines une quarantaine de tableaux et de gouaches aux tons criards (période vache) destinées, en un acte typiquement surréaliste, à dérouter les marchands parisiens et scandaliser le bon goût français.
La peinture de Magritte s’interroge sur sa propre nature, et sur l’action du peintre sur l’image. La peinture n’est jamais une représentation d’un objet réel, mais l’action de la pensée du peintre sur cet objet. Magritte réduisait la réalité à une pensée abstraite rendue en des formules que lui dictait son penchant pour le mystère. Son mode de représentation, qui apparaît volontairement neutre, académique, voire scolaire, met en évidence un puissant travail de déconstruction des rapports que les choses entretiennent dans la réalité.
Peintre de la métaphysique et du surréel, Magritte a traité les évidences avec un humour corrosif, façon de saper le fondement des choses et l’esprit de sérieux. Il s’est glissé entre les choses et leur représentation, les images et les mots. Au lieu d’inventer des techniques, il a préféré aller au fond des choses, user de la peinture qui devient l’instrument d’une connaissance inséparable du mystère.
Il a beaucoup travaillé et produit dans le domaine des lithographies et de l’illustration de livres.
Ici vous pouvez voir les œuvres de l'artiste qui font partie de la collection.