Serge Poliakoff, né le 8 janvier 1900 à Moscou et mort le 12 octobre 1969 à Paris, est un peintre français d’origine russe appartenant à la nouvelle École de Paris.
Son père, kirghize, qui avait possédé des élevages de chevaux, fournit l’armée et possède une écurie de course. Il s’inscrit à l’école de dessin de Moscou. Quittant la Russie en 1918 (ou 1919), après la Révolution, il arrive en 1920 à Constantinople, subsistant grâce à son talent de guitariste.
Passant par Sofia, Belgrade, Vienne et Berlin, Poliakoff s’établit en 1923 à Paris où il ne cessera de jouer dans les cabarets russes. En 1929, il s’inscrit à l’Académie de la Grande Chaumière. Ses peintures demeurent académiques jusqu’à la découverte qu’il fait à Londres -où il séjourne de 1935 à 1937- de l’art abstrait et de la luminosité des couleurs des sarcophages égyptiens. Il se lie peu après avec Kandinsky, Sonia Delaunay et Robert Delaunay, Otto Freundlich.
Sa peinture se dégageant de toute représentation, Poliakoff est rapidement considéré comme l’un des peintres les plus puissants de sa génération. En 1947, il est entrainé par Jean Deyrolle à Gordes (Vaucluse), avec notamment Schneider, Gilioli, Victor Vasarely et Dewasne.
Au début des années 1950, il loge dans l’hôtel du Vieux-Colombier, à proximité de Saint-Germain-des-Prés, que tiennent Louis Nallard et Maria Manton, continuant d’assurer sa subsistance en jouant de la balalaïka. Un contrat lui permet rapidement une meilleure stabilité matérielle.
En 1954 et 1955, sur une proposition du poète et critique d’art Charles Estienne, Serge Poliakoff s’installe pour l’été, avec Jean Degotexx, René Duvillier et Marcelle Loubchansky à Portsall (Finistère).
En 1962, une salle est réservée à ses peintures à la Biennale de Venise et Poliakoff est naturalisé français la même année. Ses œuvres figurent dans la plupart des musées européens et new-yorkais. Poliakoff a aussi travaillé la céramique à la Manufacture nationale de Sèvres. Il incita Arman à faire de la peinture.
En 1965, Yves Saint Laurent signe une robe Poliakoff et une robe Mondrian.
En 1970, première exposition au musée d’Art moderne de la Ville de Paris.
En 1972, il participe à une exposition avec Avigdor Arikha, Balthus, François Heaulmé, Giorgio Morandi et Mark Tobey, à la Galerie Hervé Odermatt, Paris.
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