Wolf Traut

Núremberg (Alemania), c. 1480

Wolf Traut (Nuremberg, vers 1485-Nuremberg, 1520), est un peintre, graveur sur bois et dessinateur allemand, collaborateur d’Albrecht Dürer, puis maître indépendant.

Fils et élève de Hans Traut (vers 1460-1516), peintre originaire de Spire et citoyen établi à Nuremberg depuis 1477. Il est peut-être aussi élève de Michael Wolgemut.  Vers 1504, il commence à travailler dans l’atelier de Dürer ; il participe, avec Hans Baldung et Hans Leonhard Schäuffelin, aux dessins pour les gravures du livre d’Ulrich Pinder Der beschlossen Gart des Rosenkrantz Marie. Il est probablement assistant de Hans von Kulmbach pendant que Dürer est en Italie (de 1505 1507). En 1511 il est maître indépendant avec un propre atelier dédié à la peinture de retables, mais il continue à collaborer avec Dürer en 1512-1513 dans la conception des xylographies destinées au projet ambitieux de livre Arc de Triomphe destiné à l’empereur Maximilien 1r. 

Sa première œuvre importante, vers 1511-1512, est le maître-autel de l’église Saint-Jean de Nuremberg, toujours en place, où l’influence de Dürer et de Martin Schongauer est visible. Une des œuvres les plus imposantes de Traut est le retable d’Artelshofen (« Artelshofener Altar »), un retable de grande taille (le panneau central mesure 168 × 114 cm) peint en 1514 pour une chapelle de l’église Saint-Laurent, puis à partir du XVIIe siècle dans l’église patronale de la famille Harsdörffer à Artelshofen, c’est la seule œuvre à porter un monogramme de l’artiste, « W » surmonté en son centre d’un « T ».

Avant sa mort en 1520, Traut commence à travailler au « Hallesche Heiltumsbuch » commandé par le cardinal Albert de Brandenbourg et qui contient des gravures sur bois exécutées par Traut et deux autres artistes. Il s’agit d’un répertoire contenant des descriptions de reliques et de leurs reliquaires, avec images gravées. Un modèle pour ce recueil est le Wittelsbacher Heiltumsbuch de Kranach, de 1500. Le livre contient 234 gravures sur bois dont certaines répétées. C. Dodgson, cité dans la notice du British Museum liste dix-neuf imprimés isolés et des illustrations pour vingt-trois livres; parmi eux, la contribution la plus importante sont les cinquante et un dessins pour la Legend des Heyligen Vatters Francisci de Bonaventura de Bagnoregio, parue chez Hölzel, à Nuremberg en 1512.

Ici vous pouvez voir les œuvres de l'artiste qui font partie de la collection.