Julia Beyer, de l’Agence France Presse, publiait le 9 Octobre un article sur « Le Figaro » qui avait comme titre: « Le premier musée d’art moderne au Maroc ouvre ses portes« . En effet, après 10 ans de travaux, le Musée Mohammed VI (MMVI), établi à Rabat, fut enfin accessible au public. Grâce à la création de cet espace, le roi espère faire de la capitale marocaine un nouveau carrefour culturel.

Le MMVI, qui est le premier musée d’envergure construit par le Maroc «depuis l’indépendance», selon ses responsables, a ouvert ses portes mercredi 8 Octobre à Rabat. Inauguré dès mardi par le roi, lui-même collectionneur d’œuvres, il s’agit également du premier musée du pays dédié à l’art moderne et contemporain.

Situé dans le centre de la capitale, l’édifice d’architecture andalouse classique aura nécessité un budget de près de 17 millions d’euros. Pour l’heure, aucun budget de fonctionnement n’a été annoncé et les modalités d’entrée pour le public restent à définir.

Il abritera durant six mois une exposition inaugurale intitulée «1914-2014: cent ans de création», regroupant quelque 400 œuvres de 150 artistes marocains, selon ont indiqué à la presse ses responsables. L’école marocaine de l’abstraction et de la figuration y sont toutes deux représentées. C’est «une occasion unique de promouvoir au niveau national ces artistes (…), parfois davantage connus à l’étranger qu’au Maroc», a affirmé à l’Agence France Presse l’artiste-vidéaste, Abdelghani Bibt.

C’est bien connu que le roi Mohammed VI «souhaite faire de la capitale un vrai carrefour culturel», a plaidé le président de la Fondation nationale des musées (FNM), Mehdi Qotbi, alors que le MMVI est le premier projet à être inauguré dans le cadre du programme «Rabat, ville des lumières».

Cette ouverture a coïncidé avec l’annonce de débuts des travaux du «Grand théâtre» de Rabat, dessiné par l’architecte irako-britannique Zaha Hadid.

Le musée Mohammed VI, qui se veut un espace d’exposition mais aussi «de production d’œuvres d’art et de formation», a noué des partenariats avec des institutions comme le Musée du Louvre et le MuCEM (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) de Marseille pour «former de nouvelles compétences et organiser des expositions conjointes».
Le musée compte sur les prêts de mécènes et de collectionneurs privés. «Un collectionneur qui dispose de 200 œuvres de Picasso et de Braque est disposé à les prêter», a notamment fait valoir M. Qotbi.

Il faudra suivre les événements avec beaucoup d’attention. Mais, en tout cas, longue vie et plein de succès au Musée Mohammed VI de Rabat et à l’art moderne et contemporain marocain.