Le maire de Chicago, la ville aux 70 musées, a annoncé la mise en place d’un programme d’art public pour l’année 2017. Au total, un budget de 1,5 million de dollars sera consacré à des projets de quartier dirigés par des artistes locaux.
2017 sera l’année de l’art à Chicago. C’est ce que déclarait Rahm Emanuel, le maire de la Windy City, lorsqu’il a annoncé le Year of Public Art (Année de l’art public), en octobre dernier. Le lancement d’un projet d’art public dans 50 quartiers, la création d’un programme de stage pour adolescents et jeunes adultes, l’organisation d’un festival ainsi que des expositions et des performances artistiques variées sont prévues tout au long de l’année.
«L’art est essentiel pour donner une âme à un quartier et pour que ses résidents aient une bonne qualité de vie. C’est pourquoi nous lançons ce projet», a déclaré le maire. «Chaque district a des peintres, photographes et sculpteurs talentueux dont les œuvres illumineront notre ville», a précisé pour sa part Mark Kelly, en charge du département des Affaires culturelles de la ville.
Cette initiative, qui couvre les 50 districts de Chicago, s’inscrit dans le cadre du 50e anniversaire de l’installation du Chicago Picasso, sculpture métallique de l’artiste sur la Daley Plaza, et du Wall of Respect (Mur du respect), une fresque murale recouvrant plusieurs murs d’un quartier du sud de la ville, rasé en 1971.
De nombreuses expositions auront lieu au Chicago Cultural Center. Entre février et avril, le travail de 50 artistes, sélectionnés pour représenter chacun des quartiers de la ville, y sera mis à l’honneur. De mars à juillet, une exposition contera l’histoire des 14 artistes qui ont conçu le Mur du respect en 1967, dans un quartier sensible composé en majeure partie d’Afro-américains. En outre, les jeunes de 14 à 24 ans pourront participer au Public Art Youth Corps. Ce programme de stage présentera des opportunités de carrière dans le monde des arts et permettra aux adolescents et jeunes adultes de participer à ces projets en les mettant en lien avec des organisations impliquées dans l’art public.
Sous l’égide du Plan Cultural de Chicago, le maire veut offrir une vision globale de la ville en tant que cité de l’art et de la culture, et il vaut aussi incorporer cette vision à tous les projets des divers départements et services de l’Administration municipale. En plus du DCASE (Department of Cultural Affairs and Special Events), le maire veut qui se sentent concernés dans ce rayonnement de l’art public d’autres départements ou services municipaux comme, par exemple, le Département de Transports, le Département de Parcs Publiques, la grande Bibliothèque Publique de la ville et l’Autorité de la mobilité routière, entre autres.
Aujourd’hui, le DCASE a, déjà, une collection de 500 œuvres d’art qui sont présentées dans plus de 150 installations municipales sur l’ensemble de la ville. Et, en conséquence, les habitants de Chicago peuvent jouir de ces œuvres d’art dans des stations de police, dans les bibliothèques de district ou dans les gares routières et ferroviaires, par exemple. Cette Collection permet aux citoyens de Chicago d’avoir un environnement artistique en plein air ou dans les bâtiments qui abritent ces œuvres. Un environnement artistique fait par des artistes professionnels avec un bon niveau de qualité.
Le DCASE administre aussi les fonds dérivés de l’application de la législation locale, établie déjà en 1978, que fixe un pourcentage pour l’art, Concrètement, le 1,33% du coût total de la construction ou réhabilitation d’installations publiques doit être utilisé pour le rayonnement de l’art public.
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