Chacune des gravures de Rembrandt a sa sonorité propre. Le bruissement des ajoncs, le claquement d’une voile ou le grincement des ailes d’un moulin habitent ses paysages. Même lorsque le silence s’instaure après l’orage, dans le Paysage aux trois arbres, c’est un silence d’immensité où chaque bruit se fait plus […]
L’iconologie de Rembrandt n’est pas aussi complexe qu’a pu l’être celle des œuvres des vieux maîtres des XVe et XVIe siècles, dans lesquelles l’interprétation des symboles est fondamentale. Par contre, l’identification des personnages est souvent hasardeuse, même lorsque les références aux textes religieux ou à la tradition iconographique, tirée des […]
Historiquement, la gravure a été et continue à représenter une voie privilégiée d’accès à l’art. Pendant des siècles les citoyens se sont progressivement informés et éduqués à l’art et à la réalité esthétique du moment grâce aux gravures, car les peintures et les sculptures étaient réservées aux élites. De par […]
Il y a des gens qui dissent ne comprennent rien à l’art en général, et à celui de Marc Chagall en particulier: les violonistes en lévitation, les amoureux sur leur petit nuage, les coqs rouges et les ânes vert pomme, très peu pour nous… Et pourtant ! Quand l’ancien directeur de […]
L’art du burin est celui, précis, d’inciser des traits. Guidé par une main habile et assurée, une main patiemment formée par l’exercice, l’outil est engagé dans la plaque du métal, les creuse un à un généralement à partir d’un linéament préliminaire, et forme un lacis plus ou moins dense, homogène […]
Entre 1615, date à laquelle Claude Mellan reçoit les premiers rudiments de son métier, et 1687, date à laquelle il grave, à quatre-vingt-neuf ans, son dernier cuivre, la carrière de ce singulier artiste dessine une courbe magnifique qu’accompagne une transformation radicale de l’art de la taille-douce en France, devenu, entretemps, […]
Comme indiqué dans un article précédent, un grand nombre des eaux-fortes de Manet, dans leurs derniers états, sont plus ou moins mélangées d’aquatinte. C’est dans cette manière qu’il grava le Torero mort, fragment d’un tableau exposé en 1864 et détruit partiellement à son retour dans l’atelier. Son autre envoi au […]
Manet a produit beaucoup moins de lithographies que d’eaux-fortes. Ses premiers essais de dessin sur pierre datent de la même époque que son début dans la gravure. Dans son étude (1892) sur les lithographies de Fantin-Latour, Germain Hédiard signale : « L’eau-forte n’avait pas été seule à tenter ces chercheurs d’Amériques. La […]
Dans un article précédent (Manet et la gravure), nous avons signalé que ses biographes donnent la chiffre de 66 eaux-fortes comme nombre bien établi. Nous avons aussi signalé les forts liens qu’il avait forgés avec l’imprimeur Félix Bracquemond, ainsi que son amitié avec Charles Baudelaire. Dans cet article nous allons […]
Manet venait de se faire connaître par la peinture « Espagnol jouant de la guitare », exposée au Salon de 1861, qui lui avait conquis une mention honorable. Il fréquentait, alors, assidûment le musée du Louvre et son admiration pour les maîtres se traduisait par des copies. Velasquez le séduisait entre tous […]